Chaque matin je jette un coup d’œil
sur le cèdre de Montbois.
Quatre fois par jour
on se fait signe.
Aujourd'hui il était
dans le brouillard,
un peu fantomatique,
Il m'a semblé distant,
courbé sur lui-même,
comme si pesait sur lui
le poids des ans.
Sans doute, je projette.
Un arbre se fatiguerait-il ?
Autrefois, je passais à son pied.
Lorsqu'il pleuvait, ses branches
se baissaient vers le sol.
Une sorte de révérence aux éléments.
Aujourd'hui, je l'imagine
sur une crête du Liban.
Je ne peux pas l'expliquer,
mais il y a en lui un appel :
Reste, fais face,
nourris tes racines,
il n'y a rien ailleurs.
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