Glanées aujourd'hui
vendredi 29 avril 2016
mercredi 27 avril 2016
mardi 26 avril 2016
lundi 25 avril 2016
-Une simple graine-
Aube qu'y-a-t-il là-bas ?
je n'ai plus qu'un peu de lumière.
Le vent a soufflé les pages
une par une.
L'histoire s'est perdue
dans le regard des oiseaux.
Mon rêve n'est plus
qu'un immense lit
où une main ouverte
attend d'être reconnue.
Le paysage se penche à la fenêtre
pour soigner les blessures.
Je n'ai plus qu'un sourire
traversé d'averses grises.
Qu'y-a-t-il là-bas
qui ne serait pas ici
puisque tout est déjà venu ?
Au cœur de la clairière
la place est prête pour s'y laisser couler.
Voir le mensonge pour ce qu'il est :
Je ne me reconnaîtrai plus jamais dans le miroir.
Il y a seulement la marche
et l'espace où respirer.
L'aube est l'océan
que je deviens.
Sur le rivage reste
ce qui s'efface doucement,
comme ces châteaux de sable
emportés par la marée.
Les remparts et le donjon
ne protégeaient que du vide.
Ce qui danse en moi ne m'appartient pas,
est aussi éphémère
qu'un peu de lumière
sur un brin d'herbe.
Il n'y a plus de prison.
Le monde est devenu torrent.
Les feuilles tendres du printemps
sont un baume
où fond ma carapace.
Le merle s'essaye à de nouveaux trilles
malgré la grêle.
J'ai oublié mon âge à siffler avec lui.
Je souffle sur un pissenlit
Ses graines s'élèvent aériennes.
Puisse l'une d'elles
venir jusqu'à toi
et alléger ta peine !
Au milieu de ma vie,
je me suis épris du Tao.
Sur mes vieux jours
j'habite au pied de la montagne du Sud.
Quand l'envie me prend,
solitaire je m'y rends.
De choses si merveilleuses
je suis le seul à jouir
je marche jusqu'à la source.
Assis, je regarde les nuages
qui s'élèvent.
Par hasard je rencontre un vieux bûcheron.
Nous parlons, nous rions oubliant le retour
Wang Wei (701-761)
Gravure pointe sèche d'après tableau de Louis Français
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