dimanche 4 juin 2023

 



Seul refuge,
cette maison attend.
Les oiseaux se sont rassemblés
au bord des fenêtres.
Ils restent invisibles.

Seul refuge,
traverser l'eau noire.
Ce n'est plus soi
qui mène le combat.
Le cœur appelle.

Donner sa vie,
reconnaître le bien véritable,
sur le seuil de cette maison,
ne voir
qu'un sourire.

Se réfugier
en ce qui jamais 
ne manquera.
L'eau était froide.
Venir se réchauffer.
Même en été, il y a du feu.

Déjà sont oubliés
les cris de la traversée.
Rien d'autre à faire
que tendre les bras.
L'eau noire s'écarte.

A l'étage se trouve un lit.
Comme il sera bon
d'y dormir à poings ouverts.

Maison posée sur le roc,
comment vacillerait-elle ?
On voit encore sur l'eau
quelques plumes et feuillages
qui ne servent à rien.

Ô, y retourner
encore et encore,
à chaque fois 
que l'eau noire cernera
Et ce sera les yeux fermés,
le cœur brûlant.




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