lundi 21 février 2022

 



Vache solitaire,
nul ne voit ton regard,
toi qui sait regarder
l'intrus dans ta prairie.

S'il y a quelqu'un de trop,
c'est bien le promeneur.

Entre tes deux gardiens,
des frênes encore jeunes,
tu clôtures l'entrée
de ton paysage.

Cette tache blanche
le long de ton museau
est ton innocence.

Celui qui passe par là
s'agite beaucoup trop.

Toi, tu ne cherches pas
le mystère d'être.

Tu es le mystère,
ruminant calmement
le brouillard de l'hiver.





1 commentaire:

  1. Bien vu et bien penser !
    Je pense que la vache n'est pas venue là par elle-même. Pas très poétique !
    Mais la rumination du texte, à l'exemple de la vache, en redonne une prairie....
    Merci François.

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