lundi 27 mai 2019




Je marche les yeux fixés
sur le bout du chemin.
C'est la forêt qui avance.
je vois les feuillages
qui passent à mes côtés.

Là-bas, sans doute une orée.
Et même s'il n'y avait rien
je continuerai à marcher.

Tout pas est mystérieux.
Un marcheur oublie
toujours ses pieds.

Tout pas passe une rivière
ne demande jamais
si de l'autre côté
la terre est ferme.

Tout pas s'élance 
et la forêt avance.

Je ne suis pas arrivé
je ne veux pas arriver.

Un pas et encore un
et cela sans fin.



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