dimanche 22 octobre 2017

-Je te choisis-

Je te choisis dans la nudité du matin.
Je te choisis avec la note timide
d'une mésange frileuse qui se perd.

Je te choisis comme la clarté
qui arrache la dernière prétention.
Je te choisis sans écho peut-être.
Je t'ai vu dans ta vérité méconnue.
Cela suffira jusqu'à la fin du jour.

Il n'y aura pas d'autre mot.
Seul compte cet élan
malgré le poids de la nuit 
qui révèle un diamant.

Je te choisis,
n'y aurait-il plus que l'absence
ou l'oubli.
Je meurs aujourd'hui, je meurs demain.
Je te choisis pour la vie.

Je te choisis
parce que c'était inévitable.
L'heure sonne
où se tranchent les amarres
d'un mensonge qui a aussi sa vérité.

Je te choisis comme on rassemble
un troupeau à la lueur
fumante d'une grange.
Les pierres rouleront seules au ravin.

Je te choisis au carrefour
des chemins invisibles
là où veillent les coeurs
que rien ne séparera.



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