-Après Nice-
Silence de la pierre,
silence de plomb
Le cyclamen sauvage
papillon immobile
des sous-bois
ne s'envolera pas.
La grande astrance ignore tout
des promenades sanglantes.
Avec les étoiles,
elle est la muette réponse.
Les azalées
dans les combes retirées
n'écoutent que le chant du torrent
ou le cri de l'aigle
qui approfondit le ciel.
Les pins noirs
montent la garde
près du mélèze géant
Les tempêtes passent
Il reste droit
au bord du ravin.
Les scabieuses
n'ont besoin que
d'un peu d'eau et de chaleur
pour être des soleils mauves.
Le ciel se couvre
de pensées mortes.
C'est le vent qui frissonne
aux abords des maisons.
La lumière soupire
dans les chambres.
Quel rêve continuera
au réveil des crêtes
quand l'aube signalera
parmi les roches
un homme délivré de sa peur ?
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