Un trésor
Seul là où il n'y a rien à dire,
comme ce nuage qui atteste
d'une splendeur perdue,
je respire.
Les averses se succèdent.
le ciel ne dit rien non plus.
C'est déjà en moi
que naît la louange
des oiseaux de l'aube.
Saurais-je vivre de ce chant
que bercent les vagues vertes
des feuillages ?
Les mots deviennent usés.
Ils ne disent plus rien.
Partout des paroles pour attraper
dans leur filet
le poisson d'argent du silence.
Je suis à bout,
au bout de quoi ?
Et pourtant vivre
me cherche et m'attend,
comme une mère inquiète
sur le pas d'une maison.
Je ne cherche plus rien.
J'essaye seulement
de lire cet étrange éloignement
où ce qui était important devient
aussi éphémère que la brume du soir
sur la rivière.
Je rêvais qu'il y avait une issue.
A quoi ?
A ce poids d'être ?
Soudain la paix est là
dans cette impasse.
Je plongerai là.
Portes fermées l'une après l'autre.
Le sol se dérobe.
Je tombe sur un trésor,
mon seul bien !
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