Dans les contrebas de Monthureux demeure une étrange lumière d'automne, si douce que tout s'apaise.
La prairie où paissent quelques vaches a la couleur des jeunes feuilles de printemps.
Les bêtes se déplacent au ralenti comme si elles étaient revenues à un temps immémorial, celui des nomades qui vont à l' allure des nuages.
Et la forêt gardienne d' une intimité pure et paisible a revêtu des couleurs fauves semblables à un pelage.
Et parmi toute cette douceur la Saône s'écoule muette et onctueuse pour déposer sur ses berges la vie qui frémit.



