Il y a des mots
qui ne sont plus mots.
Ce sont des étincelles.
qui triomphent,
ne cherchent pas à vouloir dire.
Il y a des mots
retournés immédiatement
au silence,
parce qu'ils ont
tout l'espace pour eux.
Et on peut lire l'arbre
qui tète avidement
le lait matinal.
Et le couvercle de fer
qui masquait l'étoile
se brise avec fracas.
Ce sont des oiseaux désarmés
qui l'ont soulevé.
Ils ont passé la nuit
à semer des graines
dans les rêves des harassés.
Embrasser l'arbre,
Embrasser le matin.
Faire passer leur sève
dans les veines.
Personne n'enfermera
le cri qui a retenti
quand la mort est morte.


 
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