lundi 5 mai 2025

 


Tu sais bien


On espère de l'or
et des fleurs qui
suivent le chemin du vent,

On espère connivence
avec le merle effarouché
qui s'enfuie du seringua entêtant !

Mais est venu
le dépouillement
le langage des os qui ne
comprennent rien
au pourpre de l'aube,

il a fallu tenir
sans rien tenir :
l'orage du monde
cherche un cœur à arracher !

Le ciel est devenu blanc,
c'est une réponse
dans le chuchotis des arbres,
et cette blancheur couvre tous les mots !
les iris papier de riz
attendent aussi un signal
pour fendre leur enveloppe !

Dans cette absence qui gronde,
on est devenu responsable.

Quel univers va-t-on choisir ?

Que reste-t-il de la splendeur du magnolia ?
Quelques pétales bruns qui brunissent et pourrissent sur l'herbe !


Quoiqu'il arrive, il est là
sur le mur ou ailleurs,
lui qui regarde sans jugement
naître une étoile au fond de la mer !

On
avance, ne sait expliquer
la vérité d'un regard où pâlit,
l'ardeur du lilas mauve
qui croule sous les grappes !

On
avance prêt à prendre l'horreur
pour que gonflent les pétales de la pivoine !

Oui vraiment s'il existe le fond des cœurs
tu sais bien ce qu'il en est !


Regard contre regard,
vérité et misère,
tu sais bien ce désir !












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