On attendait les invités
Comment
est-ce venu,
lisière d'or
sur
un trône de nuages,
comment
est-ce venu,
ce qui ne pèsent
rien,
oiseaux de neige
poussés
par le vent !
le soleil et
une étoile
ont percé la
brume,
un chant faible
à
la fraîcheur de givre
est
venu à ses lèvres,
comment
est-ce possible,
un sang noir
est
englouti par la terre
qui
s'est refermée,
il parle
aux habitants
de son immense
pays,
qui n'ont qu'un seul
cœur,
qu'une seule vie,
il
bénit les rivières
qui
naissent à son regard,
tout
est encore possible,
derrière
les tentures
il entend que
l'on respire,
il supplie
seulement
avec son
corps
traversé de
fleurs,
plus rien à perdre
ni
à garder,
tempête qui
enivre,
arrache les portes
où
patientent les torrents !
"C'est
par là !"
mille mains
l'ont saisi
parmi les
ombres
qui ne voyaient
rien,
"C'est plus
loin !"
et il n'avait
qu'une flamme
qui
vacille
parmi les
souffles
avides d'obscurité
!
Près d'un rocher
une
femme guettait.
Son regard
avait gardé
la lueur pure
des
aubes de la forêt,
elle
connaissait l'espace
où
tremble le faon
sous les
muriers !
Plus il
s'approchait,
plus elle
tremblait,
et à son
baiser, elle a disparu
dans la
pierre qui
soudainement a
roulé !
Il n'y avait
plus
ni rêve, ni
effroi,
seule demeurait
une clairière
où un banquet
était dressé,
on
attendait les invités !
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