mercredi 12 avril 2023

 


Viens, ce qui crie encore la nuit a besoin de drap frais pour simplement dormir, mais d'un autre sommeil, un sommeil de pétales qui se poseraient sur chaque brûlure.
Viens renforcer les murs de ce jardin aux abeilles paisibles. L'épaisseur de l'herbe est un onguent mystérieux sur les bleus qui sont bien loin de celui du ciel.
Viens, même si le pommier ne donne pas encore de fruits. C'est à toi de jouer des souffles qui attisent la braise.
Viens, réserve-toi une chambre haute pour ton cri, dont on ne saura jamais rien, parce qu'il ne se pense pas, mais est là, bien vivant.
Viens au bord de cet horizon qui se déchire. Tu as des graines plein les poches à semer avec le soleil !





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