mercredi 8 juin 2022

 



-Une âme qui éternue-

Tout ce silence que perce
un cri de merle effarouché,
ce silence en masse
qui remonte on ne sait d'où.
Pourquoi vouloir
toujours avoir raison ?

La raison joue aussi
avec le feuillage
du noisetier pourpre.
L'orage regarde de haut l'agitation.


Bris de vitres, cri, drapeaux.
Un enfant a peur du noir.
Et cette foule qui crie
de quoi a-t-elle peur ?

Dans le ciel, indifférents,
quelques martinets crient,
mais c'est d'ivresse.
Il y aura toujours assez d'espace.


Démuni, le corbeau cherche 
une cachette pour mourir.


Cela suffit,
 un chat
qui fait le dos rond
sur le muret d'une maison,
et la goutte de pluie 
qui trouve toujours
le bout du bout 
du nez du promeneur.

Cela suffit 
un arbre soudain réveillé
qui apparaît au coin d'une rue, vivant,
comme jamais on ne le sera..


C'est pour qui et pourquoi tout cela ?
Le feu a-t-il pris ?
On veut bien être mangé
si les cannibales retrouvent le sourire
et se mettent à danser.

La vie, c'est gratuit.
On y rentre sans payer.
Qu'est-ce que c'est tous ces yeux
de caisse enregistreuse ?

Et c'est quoi cette mort
qui colle à la peau, cette suie qui suit
pour effacer les traînées des étoiles.

Plus d'idéologies dans les logis !
Sous un mouchoir
une âme porte encore
 la trace de ses plis,

une âme nue qui éternue,
qui flambe et qui sourit !



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