jeudi 12 mai 2022

 



Seul refuge,
cette maison attend.
Les oiseaux se sont rassemblés
au bord des fenêtres.
Ils restent invisibles.

Seul refuge,
on traverse l'eau noire.

On ne mène plus de combat.
Le cœur appelle.

Donner sa vie,
reconnaître le bien véritable,
sur le seuil de cette maison,
on ne voit 
qu'un sourire.

Se réfugier
en ce qui jamais 
ne manquera.

L'eau était froide.
On vient s'y réchauffer.
Même en été, il y a du feu.

Déjà sont oubliés
les cris de la traversée.
Rien d'autre à faire
que tendre les bras.
L'eau noire s'écarte.

A l'étage se trouve un lit.
Comme il sera bon
d'y dormir à poings ouverts.

Maison posée sur le roc,
comment vacillerait-elle ?

Ô, on y retournera
encore et encore,
à chaque fois 
que l'eau noire menacera.
Et ce sera les yeux fermés,
le cœur brûlant.





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