vendredi 21 janvier 2022

 

La vie minuscule,
la vie qu'on ne voit pas,
tout ce qui n'aura pas d'histoire
ou si peu,

tout ce qui est 
réduit en poudre,
que disperse le vent,

et pourtant,
la vie obstinée,
la vie vaille que vaille
coûte que coûte
dans son manteau de silence
et de feu qui couve,

c'est elle qui vient au bord du chemin,
 porte sur son épaule
une aube où la fenêtre
reste ouverte.


Venir avec deux mains vides,
une tête qui résonne
et perd ses mots,
un cœur grillagé
par l'angoisse.

Venir goûter le souffle
et l'espace du vivant.

Car on n'est pas moins homme
d'être ce que l'on est,
sans tricher,
avec son vacillement
et ses questions en vrille.

Venir à la vie incertaine,
celle qui chuchote,
celle qui pleure aussi.


Venir à la vie.
Avancer jusqu'à sa robe
ou son alcôve.

Tomber en tendresse,
ne plus se relever de force
mais d'oiseaux,

tourné vers ce qui est,

dans l'oubli de ce qui n'est pas.






2 commentaires:

  1. Mots puissants pour décrire le chemin, avec ses hauts, ses bas, ses re-naissances.
    Merci, François, de cet espoir toujours présent dans tes textes.

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