lundi 17 mai 2021

 


Leurs robes ourlées de soleil
deux chevaux paissent
à la lisière de la forêt.

Tu pressens leur paix
alors que la tienne
est une aile d'oiseau.

Chaque fois c'est l'enfance
qui revient,
les draps rêches et blancs
et ton lit ourlé de soleil,
la poussière qui danse.

l'édredon pèse une tonne.
Surtout ne pas bouger.
L'odeur pure de la lessive
nettoie l'angoisse de la nuit.

Les chevaux ne te prêtent pas attention.
Perdu dans ton lit d'enfance,
tu marches sur le chemin,
accepte de mourir
à tout moment.



6 commentaires:

  1. Ça, c'est très beau, François, une vraie bonne nourriture du jour. Merci.

    RépondreSupprimer
  2. Oui, beau poème. Je sens le promeneur tête d'enfant.

    RépondreSupprimer
  3. J'aime bien aussi ,se glisser dans les draps de ton enfance ,on sent le soleil du matin accompagner la poursuite des rêves de la nuit.

    RépondreSupprimer