Tenir en cette béance,
Voir les êtres chers
s'éloigner
et n'y rien comprendre
puisqu'il y avait vérité.
Ne pas accuser, jamais.
Tenir ce vide
et y trouver son espace,
respirer l'absence,
l'apprivoiser,
respirer l'angoisse
de s'absenter soi-même
et de n'avoir nul lieu
où s'accrocher.
Rester pantelant
au carrefour de son âme nue
où un clou est enfoncé.
Ne rien céder, plus jamais
mais tenir droit
dans la flamme
des regards vrais
Etre fier de tenir la mer, toujours
malgré la gueule
de la mort baleine
et son estomac sans étoiles
sa pourriture amère,
je le crie.
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