jeudi 9 janvier 2020

Ce n'est ni le matin
ni le soir.
C'est l'heure éclaircie,
l'heure où l'on ouvre le rideau,
l'heure où l'on lave les vitres.

Je crois que l'on mobilise
beaucoup d'énergie à voir.
C'est pourquoi un aveugle
développe d'autres sens
que l'on délaisse.

Je vois ma vie.
Elle revient comme cela
par la fenêtre.
Il me semble voir tout.
C'est peut être une erreur.
Je vois les taches sur la vitre.
De bien belles taches
Mais je vois aussi la lumière
qui la traverse.

C'est l'heure éclaircie
avec le souvenir de tous les cris
et de tout ce qui déchire.

C'est l'heure où l'on se retrouve un peu.
On voit ce qui a manqué.
On se dit qu'il est toujours temps.

Alors vient le désir de vivre.







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