dimanche 3 novembre 2019



Présence tranquille, 
présence qui vient
comme un châle 
sur mes épaules,

Présence qui ressoude
et rassemble
comme pour redonner
du feu à des milliers
de petits bouts d'os
et de cellules
éparpillées
qui souffrent dans le vide,

Présence joyeuse
qui affirme comme caresse
du museau d'un faon
que j'ai le droit de vivre !

Oh ! Présence qui me traverse,
me prend, me reprend,
m'appelle et me rappelle,
me porte avec le linceul gris 
des cris qui vont plus loin
que les réponses,

Plus loin que les phrases, les mots !

Présence qui me cloue
et me décloue
de la porte de grange
du malheur flanqué là
sans raison !

Présence qui me transperce
me renverse, me laboure
me pétrit, me dé-pétrifie
et m'étreint,

me dé-carapace, me dés-encercle
me désarme et m'ensoleille
me tisonne et m’en-souffle,

Oh Présence qui me couve
de sa prunelle sans yeux,

tu m'abandonnes
dans les fossés
de l'inexprimable !










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