vendredi 4 octobre 2019


Ce lieu est le lieu de la perte,
le lieu où l'on remet tout,
ayant mesuré jusqu'au bout
la perdition et les vains efforts.
Les arbres couchés sont 
signe de l'impuissance
enfin acceptée.

Ce lieu est aussi
sans mots, sans parole,
sans autre consolation
que la mort revêtue
comme un repos
où tout peut être
à nouveau enfanté.

Ce lieu n'est pas un lieu,
mais il est là, ouvert,
béant comme un vase
est ouvert pour recevoir
l'eau qu'il ne peut créer.

Ce lieu où l'on est
arraché de l'irréel
est le lieu où l'on retrouve
qui l'on est vraiment.




2 commentaires:

  1. Ton poème me touche loin François.
    Merci de dire ce que nous ne voulons pas forcément voir...
    A bientôt.

    RépondreSupprimer
  2. Merci Suzanne ! Touché aussi ! A bientôt

    RépondreSupprimer