Les couleurs d'automne viennent du ciel.
Le feuillage des arbres change par le haut.
La sève se retire, cela paraît compréhensible.
La colline s'anime de teintes nouvelles.
Qu'est-ce qui se retire doucement de ma vie ?
C'est comme un coin de fer
qui s'enfonce dans une souche.
Qui tient la masse ?
La souche s'éclate peu à peu.
Quelque chose s'écarte.
Il n'y a rien à dire de ce qui apparaît.
C'est comme une éclaircie,
aussi fugace soit-elle.
Au travers du maillage serré des nuages,
Entrevoir un espace est un soulagement.
C'est comme si cela respirait là-haut.
Je vois le coin de fer qui s'enfonce
dans la texture en cernes
de la souche.
Ce qui advient n'est plus
de l'ordre de la parole.
C'est semblable au passage
en flèche d'un oiseau.
On dit que Ramakrishna
voyant passer quatre oies blanches
dans un ciel gris
s'est évanoui brutalement.
Qu'est-ce que j'essaye de voir ?
Le coin de fer s'enfonce.
Le ciel se déchire.
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