Cortège noir de la chenille sur le mur blanc !
Si c'est cela la vie,
tout frotte et tout se contorsionne.
Désordre du vent dans les feuillages !
Tu préfères ce mouvement.
La lumière ruisselle
sur chaque feuille du hêtre pourpre.
Pendant ce temps,
la chenille se râpe le ventre sur le crépi.
Elle cherche une oasis pour son cocon.
Ce n'est pas dans cette lumière crue
qu'elle trouvera la paix.
Un peu d'ombre, s'il te plaît !
Un peu de douceur !
les cocons sont aérodynamiques.
le vent ne s'y accroche guère !
La chenille s'y est enfermée
avec son rêve.
Qu'il est doux de vivre ainsi caché !
Personne ne vous montre du doigt !
C'est peut-être surprenant,
mais il y a des cocons qui
se promènent sur les trottoirs de la ville.
Certains sourient pour être sûr
que personne ne viendra voir à l'intérieur !
Un jour c'est l'heure ! le moment,
le grand jour, l’événement !
l'élément déclencheur ?
Motus et bouche cousue,
cela demeure un mystère.
Le cocon fond, la coquille se fend.
Est-ce toi qui apparaît ?
Oh, ces couleurs sur tes ailes,
C'est ton rêve qui a déteint !
Tu n'as plus peur
même s'il ne te reste
que quelques heures.
La larve te salue bien
et te pardonne!
Allez ! tu viens visiter mon ciel ?
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