dimanche 21 avril 2019

ll ne voit pas le bout,
le silence étant
derrière toutes les portes
et les fenêtres.

Qu'il ouvre seulement
et toute parole se perd.

Ce qui rayonne
maintenant de lui-même,
                               est la peau d'un arbre,                               
l'huile de la rivière
entre les herbes,


les yeux étranges
d'un bébé qui jamais
ne perdent de vue
l'immensité !

-2-

Ne rien retenir

Par l'étreinte
où tout est rassemblé

Il pressent cet incessant
tourbillon,
dans la densité du rocher
ou l'architecture des fleurs.

Lui-même,
s'il résiste encore,
est emporté.

Ne rien retenir,
jusqu'à oublier
cette fausseté du
visage que l'on forge,

être traversé
de tant d'étoiles
que plus rien n'est
à dénombrer
dans l'étonnement d'être !

-3-

Il n'y a
qu'un vide ouvert
où fusent
par surprise
des chants d'oiseaux
veilleurs,

comme si tout
recommençait toujours.

La nuit a pleuré
sur la pivoine native.

Neuve, elle invite
à laisser se perdre
l'obscurité.

Aucun tombeau
n'est assez grand
pour contenir
le cri de la lumière !

2011




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