Ou es-tu passé ?
La journée a si vite filé,
dans une alternance de lumière
et de bandes de nuages menaçants.
Ta mémoire est encore traversée
par deux pies en colère qui se poursuivent,
ou par le jaune vif d'un pissenlit
au pied d'un mur.
Il y a encore le chien blanc
qui a disparu, ne relèvera plus jamais
la tête à ton passage.
Et puis les pommiers du japon
qui allument leurs boutons roses,
le magnolia qui pointe,
ce gosse qui revient de l'école
la clef autour du cou,
qui jette un dernier regard
à ses copains qui sautent
de plaques en plaques d'égout.
Et toi, où es-tu passé ?
C'est la même ronde,
le même serpentin qui se déroule,
un collier dont aucune perle ne se ressemble.
Quand la nuit viendra, tu déposeras ce ruban
sur la table de nuit,
et au matin, il n'en restera rien,
et tout recommencera,
avec les premiers coups de bec du corbeau
sur les tuiles moussues du toit !
J'aime. Très beau texte, qui sonne juste, comme la photo, place Stan ce me semble.... L'immobilité, et la contemplation du vide au creux du vase que je suis, me répondent.
RépondreSupprimerEst-ce toi qui as fait ces encres de musiciens et d'écrivains qui me parlent si bien ?
Merci, et bien à toi.
Merci Jean ! Oui pour les dessins ! J'ai retrouvé un carnet de dessins à l'encre de chine et j'ai pris quelques photos. J'aimerais m'y remettre ! A très bientôt
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