vendredi 16 novembre 2018

 
 
 
Je respire les couleurs
de l'automne.
Elles me parlent
de moi-même.
Elles sont comme la réalité
de ce que je n'arrive pas
à entrevoir intérieurement.
 
Les blessures déposent
un voile sur la douceur des choses.
Un voile ou une peau.
 
Je deviens dur à cuire.
 
Je ne perçois plus
les espaces où
pourrait se glisser
une lumière délicate,
une forme de compréhension
où je ne nomme plus,
où je ne dévisage plus,
où je ne range plus
en catégories
 
Les couleurs d'automne
me rejoignent.
Chacun cherche à être rejoint,
accompagné
 
les feuilles, l'herbe,
l'écorce, les lichens
sont essentiellement
eux-mêmes
 
Peut-être est-cela
qui apaise ?
 
 
 
 
 
 

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