mardi 27 mars 2018


Un texte de mars 2014

Eloignement, comme un départ, tu quittes immobile ce qui n'était pas, du sable, rien ! Tu es à ta fenêtre avec le jour qui ne veut pas se lever, et le chant d'un oiseau qui se répète, qui se répète ! Deux colombes passent, cherchent un gîte. Légère bruine, paysage en pleurs après le trop fort soleil d'hier ! Tu consens à cela. Passera aussi par là le vol fragile d'un oiseau ! Ta maison est calme. Elle vogue dans sa patience à elle. Elle prend avec ses murs et ses parquets tous les moments du temps. Elle se dispose à être maison pour accueillir un être humain et sa poussière. Tu as vécu, tu vivras, et entre les deux, des petits riens forment un chemin, remettre une pince à l'atelier, éplucher les choux de Bruxelles qui jaunissaient ! Tout est tombé. Tu vois clair. Une grande clarté qu'aucun nuage ne peut envahir ! Les quelques arbres que tu aperçois au loin sont devenus des frères. Ils sont juste à leurs places d'arbres. Ils n'ont pas à faire d'efforts pour se couvrir de feuilles et de fleurs. Tu vis ce que tu as à vivre, comme on laisse partir un enfant vers son océan. Toi, tu donnes seulement une caresse à ton jour. Tu regardes ce qu'il t'offre comme on ouvre une caisse oubliée dans un grenier.Tu prends soin de tes moments comme tu prenais soin de ceux qui maintenant n'ont plus besoin de toi. Tu es là, jardinier de ta terre quotidienne. Tu ne refuses pas cette odeur un peu âcre. Tu égrènes ton réel, tu tamises doucement la vie que tu aimes !


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