vendredi 5 janvier 2018

-Autrement-

Je ne verrais que des herbes sauvages
et devant,  la lumière du soir
qui passerait entre des sapins.

J'avancerais.
Les herbes seraient douces.
Le vent se tairait. Tout serait silencieux.

J'avancerais vers la lumière.
Je ne saurais pas l'expliquer,
mais je saurais
qu'elle me comprend.

Entre deux arbres,
il y aurait 
un creux empli d'aiguilles.
Je m'assierais là.
La lumière se reposerait avec moi.

Je parlerais tout seul
sans peur que l'on entende mes mots.

Je voudrais continuer ce repos
indéfiniment
avec le parfum des aiguilles
et la lumière comme couverture.

Je voudrais m'endormir
sans voir arriver la nuit
et être réveillé par le soleil
qui aurait fait le tour de la terre.

Et là, tout serait autrement.
Je comprendrais ce que chante le vent.
Ma mémoire ne serait parsemée que d'étoiles.
Le premier rayon du soleil sur mon visage
fracasserait la pierre
qui écrase les jeunes espoirs.

Je me lèverais,
marcherais comme un homme
découvre qu'il marche
et que c'est extraordinaire.

Et chaque pas serait
un abîme de mystère.

Tout serait autrement,
vraiment.




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