samedi 30 décembre 2017


-Le fil-

Matin gris et matin d'attente,
êtes-vous berceau, bras étranges
du silence où je repose.

Silence qui perce et qui déchire,
silence où les mots se mélangent,
j'attends que s'ouvre je ne sais quoi.

Toi la corneille qui va à contre-vent,
me retrouveras-tu ?
Je suis si loin quand
le vent contraire s'acharne.

Un vent sombre et un vent gris
veulent réduire au silence
la parole qui porte encore
les traces du soleil..

Matin d'attente et matin gris
à être à la fenêtre
comme un aveugle,
ne revenez pas si souvent.

Si elle s'éteint la braise
ne brûlera plus ma main.
le poème deviendra formulaire.

Je tiens pourtant un fil.
Il perce le jour 
qui étouffe sous la pluie.
A l'autre bout, des amis
vivent. Cela suffit.













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