mardi 28 novembre 2017

-Chatons-

Les légers chatons du noisetier
attendent le printemps.
Tout refermés, comme craintifs,
ils oscillent dans le vent.

Fragilité. Un coup de vent trop fort.
Ils jonchent le trottoir.
Ou en hiver, une gangue de glace
les emprisonne.

Parfois, je ne sais plus.
Le langage disparaît.
Je suis un chaton
qui peut être emporté.
Pas plus qu'un chaton.

Ne me demander rien.
Ce n'est pas cela qui compte.
Je n'arrive pas à le dire.
Le chaton dit cela mieux que moi.
Un verre d'eau pure aussi
au rebord d'une fenêtre.

Oui le vide aussi pour
qu'advienne autre chose,
des compréhensions insoupçonnées
qui traversent tout l'être,

pour que je me retrouve
pour que tu te retrouves,
que nous nous serrions dans les bras
et sans rien dire comprenions
que la paix est là.





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