lundi 17 avril 2017

-C'est une chance-

Puisqu'il s'agit d'être,
d'être vraiment
comme une fleur trouve sa terre,
puisqu'il s'agit d'une venue, d'un accueil,
qu'il n'y a pas de monstre à occire,
le silence est bienvenu.


Le silence se dépose
et un feu remonte des profondeurs.
Je vois des pensées
qui ne m'appartiennent pas.


La paix n'a pas attendu,
la paix n'attend jamais.
L'eau du fleuve est douce.
Je respire avec douceur
emporté par le courant
très loin des rives.


C'est une chance
de n'arriver à rien.
De moi-même
je n'y arriverai jamais.
Il n'y a rien à attendre
de ce qui disparaît.


Les arbres chantes Pâques
dans le vent.
Ce matin, je suis né
encore une fois.
Une porte est à fermer.
Seul un souffle le peut,
une brise intérieure.


Je laisse de la place,
je me retire doucement.
L'eau connaît le chemin
pour rejoindre l'océan.
Je la devine à ses fraîcheurs 
de matin.


C'est une chance
de n'arriver à rien.
Par cette trouée
le soleil vient.

C'et lui qui prend soin
des blessures de la séparation.



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