-Rien ne change-
Rien ne change
et tout change.
De qui est-on le père ?
De qui est-on l'enfant ?
Là haut le ciel attend
l'homme haletant qui
s'est cru important.
La lumière ne demeure
pas que là-haut.
Plongé en dedans
je ne vois rien.
C'est un aveuglement.
Un sourire d'enfant.
suffit à voir à nouveau.
Un peu de conscience,
un peu de douceur.
On n'est aveugle
que par peur de voir mourir
un fantôme qui passe son temps
au bord d'un mirage.
Il y a vingt ans,
un dimanche après-midi,
j'écoutais Suzanne Vega.
Sa voix m'emmenait au loin
au pays des enfants
aimés pour eux-même,
que l'on borde délicatement
avec la caresse d'un rêve.
Aujourd'hui
c'est la même voix
qui m'enchante.
Rien ne change,
tout change.
La lumière me borde
et je pardonne au vieil homme
qui redevient un enfant.
Peut-être la poursuite d'un rêve
est la seule réalité
qui permet de voir
une rose se pencher
sur la nuit d'un coeur humain ?
Peut-être ce qu'il y a
de brisé en tout être
est comme une main qui n'a rien
et attend la chaleur d'une autre main
pour comprendre qu'elle est aimée ?
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