jeudi 13 octobre 2016


-Le plus simple-

Le plus simple,
là où la voix s'est tue,
un ciel dégagé,
fumées qui disparaissent aussitôt,
ton paysage sagement
s'écoule en toi,
vanité,
derrière la ligne des nuages,
une promesse,
aucune parole,
aucune écriture,
tu es là
muette question,
dans cet enclos,
là complétement,
dehors,foule affairée,
vêtements de deuil,
l'avidité,
de la solitude,
aucune danse,
dedans, un espace blanc
où des mots se posent
comme des oiseaux,
tu te nourris
de ce qu'aucune main
n'a tracé,
le silence blanc
où parfois la paix s'invite,
tu ne demandes rien
parce que tu ne comprends rien,
la grêle fait son oeuvre,
elle laisse le seul désir,
celui où l'on chemine,
ayant passé une porte
sans savoir comment,
tu joues le jeu mais à distance,
le sourire protège aussi,
tu commences à sortir du cercle,
poids du papier,
poids des mots,
tout est englouti,
même un nom gravé sur une pierre,
reste l'enfant
avant qu'on le tourmente,
les merles qui prennent
un rayon de soleil pour le printemps,
et la douceur d'une femme qui persiste
malgré le mépris !


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