dimanche 7 août 2016



-Matin clair-

Matin clair à l'ombre
d'une clarinette.
Personne ne danse.
Seules les fleurs
n'ont pas perdu
leurs couleurs.

Je chante avec toi,
joueur solitaire.
Notes et mots s'emmêlent,
se mêlent de vivre
au bord de la guerre
et de son étouffoir.

A l'ombre d'un soleil
trop radieux
pour être honnête,
je joue une chanson 
irrépressible,
que rien ni personne
n'arrête.

Les gens ne déposeront pas
de pièces,
n'entonneront pas
le refrain qui m'est cher.
Mais il suffit d'une note
pour que je sois vivant.

Je n'irai pas
rejoindre la cohorte
des emmurés.
Une clarinette m'accompagne
claire comme
de l'eau de roche.

La vie est belle
même quand certains
la rendent laide.
Chante, chante
clarinette.
Si l'âme manque,
ne reste que défaites.

Le clarinettiste
semble être une ombre,
mais à l'intérieur
une flamme s'élève.
Elle brûle, tranquille
les filets de la mort.




2 commentaires:

  1. Triste réalité qu'il faut savoir combattre avec des mots comme vous le faites si bien.
    nanniepz

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  2. Merci Nannie ! oui avec des mots, de la musique, de la création, ensemble !

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