lundi 22 août 2016


-L'aube-

L'aube mijote ses effluves de lumière
dans un océan d'encre.

Je ne bouge pas.

Le soleil roule
avec ses rayons
et cherche l'issue.

Je ne frappe plus à la porte.

Le soleil ne manque
aucun rendez-vous
même si personne n'est là.

L'aube m'épingle à la fenêtre.

Je suis un feu qui s'ignore
enlacé de fumées,
un papillon de nuit
perdu sur son étoile.

L'aube écarte les bords de l'abîme.
Un lait bleu s'écoule de la blessure.

Je bois du vaste et je respire.

Un silence d'oiseau
se pose sur la colline.
Trop de gens dorment encore.
Un nuage emporte
les rêves perdus un à un.

Encore une minute
et il n'y aura plus rien.

L'aube meurt près des fenêtres noires.





3 commentaires:

  1. Très beau poème. L'aube et le coucher du soleil sont les moments de la journée que je préfère. Merci pour ce beau partage.

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