mardi 17 mai 2016

-La feuille du marronnier-



La feuille du marronnier
se dispose d'elle-même
vers la lumière,
empreinte verte
et plantigrade.

Tout en elle
est apaisée.
Ses cellules s'étendent.
Coule dans ses nervures
une sève proche
des nuages.

Où puis-je
me disposer ?
Un chant de silence
vient à l'oreille.
Ce corps qui pèse
cette carcasse d'os,
comment pourraient-ils
être un feuillage ?

Sais-je accueillir
le rayon de soleil ,
celui qui fait du bien,
celui qui s'attarde
près des bancs en pierre
pour réchauffer
les dos moulus ?

Sous le marronnier
je respire et revêts
une cape verte,
avec cette impression
que ses feuilles
viennent fluidifier
mes coagulations.

Je m'apaise
comme un bébé
joue contre peau
de sa mère.
Tout ce que je crois être
n'est rien.
Les rayons de soleil
me précèdent.

Le fracas des heures
s'éloigne avec 
le grelot des pensées.
Le marronnier est une île,
son feuillage un océan.
Sur la plage joue un enfant.


fd


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