dimanche 7 décembre 2025

 




Trouver

un peu de couleur

dans les rues

plus grises

que le ciel.


Se réchauffer

les yeux.


La feuille s'est envolée.

La rose ne passera l'hiver.


Mais dans le cœur

garder un peu de feu

pour toi, et toi, et toi

qui passaient éteints.




samedi 6 décembre 2025

 

Un instant pris

par les cieux

au dessus de la Meurthe

et près du canal,


un instant sans temps

dans l'espace

loin des murs,

des frontières


prêt à partir

avec les mouettes

qui volent pour voler

dans la lumière du soir,


un instant à ne plus être

dans l'étroitesse

d'un corps et des pensées

un instant, dilaté

dans l'espace d'une vaste

respiration

qui ne s'arrête jamais,


un instant silencieux 

prêt à épouser

le silence.





vendredi 5 décembre 2025

 

S'attarder auprès 
d'un reflet.

Jeter un caillou dans l'eau !

Peut-être est-ce comme cela
que tout a commencé ? 

Et les galaxies s'éloignent
jusqu'à ce que l'univers
redevienne calme.

Un caillou dans l'eau.
Une naissance
la vie, les cernes sur l'eau
qui s'éloignent.

Puis tout s'apaise.
Apparaissent des reflets d'or
dans l'étang,
avant la nuit
où le ciel et l'eau
s'épousent enfin.













jeudi 4 décembre 2025

 




Les yeux sont las

peut-être.

Lever la tête.

En bas de la poussière.



Le clocher se cache

pour apparaitre l'hiver .

Les cloches sonnent

le vide résonne.



Au cimetière

les feuilles mortes des platanes

n'ont pas de tombe.

Comme elles, apprendre

à tomber.


et se relever.


Les morts restent couchés.

mercredi 3 décembre 2025

 


Un voile sur les choses, 
un voile sur les êtres
se déposent.

Ecarter
doucement
le voile.

Et voir les choses
voir les êtres
comme libérés
d'un poids.

Même la pierre
peut devenir légère.

Pour ce qui se cherche ainsi,
les mots sont un voile.






mardi 2 décembre 2025

 

Dans la forêt,
il n'y avait rien.

Pas d'animaux.
Pas d'hommes.

Des traces de pneus.
Des arbres coupés.

Des tas de grumes
pour faire du parquet.

Et le brouillard.

Mais il n'y avait rien.

Pas de signes.
Pas de fleurs.
Pas de chants.

S'effacer
dans le brouillard
avec sa vanité.





lundi 1 décembre 2025

 




Sur la route à prendre,

il y a tant de routes

à laisser.

Le mélèze orange

est un fanal

dans le brouillard..


La route à prendre

ne dit pas

où elle aboutit.


Marcher avec désir

sans vraiment de désirs,

et sans voir la fin.


Mais dans le brouillard

ou la nuit,  marcher

avec tout ce que l'on est

sans oublier cette part

de soi-même

qui traîne les fossés.