Sous le soleil d'hiver
la prairie chante
sans musique,
une prairie d'herbes sèches
qui peut-être
ne verra pas la neige
cet hiver,
une prairie
où l'on aimerait s'endormir
ou devenir à son tour
une herbe qui avec ses sœurs
ne résiste pas au vent,
une prairie où
l'on se retrouve
après s''être perdu,
où l'on peut s'abandonner
comme si l'on était un oisillon
dans les herbes hautes,
des herbes qui protègent
des regards indiscrets,
des regards qui
ne comprennent pas la peine,
des herbes dont la caresse
ramène à l'unité,
une soudure de l'être
irrémédiable
où l'on ne peut plus
être déchiré.




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