Je regarde ce paysage
et je regarde aussi ma fatigue.
Qu'est-ce que je viens déposer là ?
C'est un mélange de suie collante
et de lourdeur.
Ce sont aussi mes os.
J'essaye de les regarder
comme on regarde
l'eau de la rivière
qui a emprisonné
la douceur du soir.
Mon corps, repose-toi
ou plutôt allège-toi,
là, maintenant
devant ce paysage qui te dit
qui tu es vraiment.
Je dépose des mots inutiles,
des pensées qui ne pensent pas.
M'éveiller comme quelqu'un
qui dort profondément.
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