Au bord de l'eau
je m'allège doucement.
Il y a l'essentiel
et en lui,
comme des stries,
des blessures,
des pierres jetées
à la rivière.
Je la laisse couler cette rivière.
Qui peut l'en empêcher ?
Regard éloigné,
mais c'est pour
mieux respecter
ce qui est.
Les herbes étaient hautes,
les ronces acérées
sur le chemin de la berge.
J'avais presque peur
qu'un fauve des villes
surgisse soudainement
surtout à l'abord
d'une ruine d'usine
noircie par la fumée.
Ma peur s'est envolée.
Je n'ai plus rien à préserver,
à protéger.
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