Derniers feux de l'automne.
La lumière s'éloigne,
meurt doucement.
Pourquoi ce lien entre la douceur
et la mort ?
Les mains s'ouvrent.
Que pourraient-elles garder ?
Que pourraient-elles saisir ?
On comprend si tard et si peu.
Et c'est si souvent à l'automne
quand tout faiblit.
Au cœur de cette faiblesse,
de ce vide,
tous les paysages traversés,
tous les visages rencontrés
deviennent évanescents.
Derniers feux de l'automne.
Respirer le parfum des feuilles mortes
pour s'assurer d'être toujours vivant
Croiser un enfant.
S'émerveiller que lui commence
et lui souhaiter que le monde brutal
n'efface pas tout à fait
la flamme rieuse de ses yeux.
Réchauffer son cœur
à la dernière flamme des arbres.
Donner un peu de tendresse
malgré l'usure des jours.
Se l'accorder à soi-même
quand une journée passe
parmi les ombres.





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