Vie perchée
Ce n'était rien.
Avec pour bagage,
quelques nuages,
on regarde le monde
qui déjà est plus loin !
Cris, larmes, rires,
tout se mélange :
silencieusement
une biche presque
blanche s'enfonce
dans le taillis !
On ouvre la main :
«Papillon, va lui dire
que tout est bien !»
On nage et respire
en un même mouvement !
Un seul mot suffirait,
viendra-t-il ?
La cime des arbres
est immobile.
Le sang est aussi
une rivière !
Il neige des pétales,
soulagement des branches !
On apprend à vivre
envahi de vide
et de silence !
Une ombre passe,
insaisissable.
On ne retient plus rien.
Les pivoines pâlissent
déjà sous un soleil
encore mouillé !
Battement d'ailes !
Toute vie est perchée
au bord d'une fenêtre.
Avec son bec,
écrire tendresse
et disparaître !
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