dimanche 21 juillet 2019


Je pense, c'est sûr.
Je pense que c'est mieux
de penser le calme
et que avec tout ce qui s'agite
dans ma tête,
même si c'est encore là,
c'est mieux de prendre un peu de distance.
Les bateaux échouent sur des bancs de sable.
J'échoue sur un banc en bois.

Je ne cherche pas à ne plus penser.
Encore un effort qui ne mène à rien.

Alors je vais penser,
panser des blessures.
Pourquoi pas ?

C'est le bon moment.
Si je regarde honnêtement,
je suis loin de ressembler à une eau calme.
Alors cela pense, cela pense,
cela n'arrête pas de penser,
un peu comme des autos
dans une rue passante.

Mais je suis sur un banc.
Je regarde passer tout cela.
Beaucoup de bruit pour rien.

Je pense et je sens aussi.
je sens que cela résiste.
Je ne suis plus un enfant
et je n'ai plus de mère,
mais c'est de cet ordre,

s'abandonner au creux originel.




1 commentaire:

  1. "S'abandonner au creux originel"

    Çà aussi c'est très beau !
    Merci François pour cette belle pêche du jour.

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