Pendant que je suis occupé
par cette feuille
qui m'a fait de l’œil
sur un bout de trottoir,
qu'est-ce qu'il reste ?
Pour quelques secondes,
elle me fascine.
Puis je l'oublie.
Bien sûr, je creuse,
je déterre quelques
racines amères,
mais c'est pour que
la blessure respire.
Ce n'est pas pour y mettre du sel.
Je retourne à la feuille
à l'oiseau qui a perdu la tête
et qui chante à dix heures du soir.
Je retourne à ma ville
dont le prince est un enfant.
Je retourne au silence
où peut naître une parole
absente des formulaires,
une parole qui ne fait pas
de prisonniers.
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