vendredi 30 avril 2021
jeudi 29 avril 2021
mercredi 28 avril 2021
mardi 27 avril 2021
lundi 26 avril 2021
dimanche 25 avril 2021
Dans le parc des eaux bleues
une vieille serre
rouille lentement.
Inéluctable dégradation.
L'entropie est cosmique
Et pourtant comme le saumon
qui remonte jusqu'à la source
à contre-courant,
tu résistes.
Tu transforme
les plis de l'amertume
que l'on voit
sur le visage
de certains vieillards
en un battement d'ailes.
samedi 24 avril 2021
vendredi 23 avril 2021
jeudi 22 avril 2021
Viens, ce qui crie encore la nuit a besoin de drap frais pour simplement dormir, mais d'un autre sommeil, un sommeil de pétales qui se poseraient sur chaque brûlure.
Viens renforcer les murs de ce jardin aux abeilles paisibles. L'épaisseur de l'herbe est un onguent mystérieux sur les bleus qui sont bien loin de celui du ciel.
Viens, même si le pommier ne donne pas encore de fruits. C'est à toi de jouer des souffles qui attisent la braise loin du feu de paille.
Viens, réserve-moi une chambre haute pour mon cri, dont je ne saurai jamais rien, parce qu'il ne se pense pas, mais est là, bien vivant.
Viens, emmène-moi au bord de cet horizon qui se déchire. J'ai des graines plein les poches à semer avec le soleil !
Texte de 2017
mercredi 21 avril 2021
mardi 20 avril 2021
Un baiser a suffi.
Le vieux soufi
sur son banc
le sait bien.
Ce désir
restera un désir
que rien ne peut combler,
mais un baiser a suffi.
Et déjà tu sais
à qui tu appartiens
Et de baiser en baiser
qu'est-ce qui maintenant
pourrait te retenir ?
Quand tous les noms
que l'homme emploie
ont disparu,
il reste le baiser initial
qui t'appelle à partir.
Tu partiras
avec la flamme.
lundi 19 avril 2021
dimanche 18 avril 2021
samedi 17 avril 2021
On rêve toujours
devant les nuages,
que l'on soit enfant,
que l'on soit adulte.
Le ciel est un écran.
Peuvent défiler des monstres
ou des interrogations.
C'est si vaste à l'extérieur
que l'on se dit
qu'il y a un problème
d'étroitesse à l'intérieur.
On se demande d'où cela vient.
Une illusion ? Des limites imaginaires ?
C'est peut-être
que l'on se croit tout fait
alors que tout reste à faire.
vendredi 16 avril 2021
Tu comptes sur qui, toi ?
Moi, je ne peux plus compter
sur moi-même.
Trop troué, trop déchiré,
trop étrillé, trop trahi.
Je ne sais d'ailleurs
même plus compter.
Tu as un plan de carrière, toi ?
J'ai même pas de plan de vie.
Je la rejoins.
Ma vie, ô ma vie,
reçue et donnée.
"Mourir, cela ne fait pas mal
et cela fait du bien" *
je meurs et je vis
et mon cœur s'enflamme
Quand tu sors
de l'enfer-mement
tu souhaites aussi
que les autres sortent de là !
*Enric Benito
avril 2019
jeudi 15 avril 2021
Habiter une parole
qui invite chacun
à une parole singulière,
pas une parole uniforme,
une parole assénée
brutalement qui ne tient
nullement compte
des germinations lentes
et de la timidité de l'aurore,
est comme trembler
à chaque mot sorti vivant
du mûrissoir de la nuit.
Oh, parole parfois
qui blesse si fort
et ne tient pas parole
mais secrète l'amertume.
mercredi 14 avril 2021
Ce n'est pas une danse de robots.
C'est une danse de vivants
C'est une danse du sang
qui coule dans les veines,
une danse de peau palpitante,
de cœur battant
qui ne sera pas battu.
Danse avec les étoiles,
avec l'eau du torrent
qui bondit par dessus
la pierre noire du jugement.
Danse pour ne pas céder
à la peur qui pétrifie,
qui transforme doucement
la chaleur du monde
en frisson glacé.
mardi 13 avril 2021
Pourquoi les fleurs
sont piétinées
par ceux qui vivent
à raz des pâquerettes ?
"Le monde, c'est du solide"
disent-ils
Ils frapperaient presque
du poing sur la table
pour réveiller les rêveurs.
Mais le covid
les rend livides.
On ne piétines pas
comme cela un virus.
Vont-ils un jour
se tourner vers ceux
qui rêvent déjà
d'une terre où l'homme
a le pas léger.
lundi 12 avril 2021
Même sous un soleil pâle
tout se déplie
La mort ne serait-elle pas un pli ?
Tout est plié,
c'est bien fini.
Les plis
sont des replis
et rien n'y vit.
Tu sens qu'en toi
le linceul rejoint
bien plié
son armoire
et ses sachets
de lavande fraîche.
Cela se déplisse,
Cela s'étire.
Tes poumons
sont comme la forge
des feux à venir
dimanche 11 avril 2021
samedi 10 avril 2021
vendredi 9 avril 2021
Confiné, c'est être avec la fin.
Et la fin n'est qu'un début.
tout comme
à la fin de la nuit
vient le jour.
Dans la ruelle
l'unique tulipe jaune
à sa manière est confinée
Et ce n'est pas triste.
Car autrement ce serait
une tulipe en plastique.
Ne fuis pas.
Reste avec ta fin.
mars 2020
Immobile
comme l'arbre
contente toi d'être
et sois
le bourgeon,
la fleur,
le fruit
et la feuille
qui en tombant
n'oublie pas
l'arbre
d'où elle vient.
Inscription à :
Articles (Atom)