-Dites au soleil-
Les barbelés ne déchirent pas la lumière
Un souffle est là et toute sa plénitude
Laissez-moi me reposer,
dites au soleil de me couver.
Est-ce un fil de fer
qui encore m'enserre,
ou mon imaginaire
me joue-t-il des tours ?
Plus rien ne me retient.
Dans ce grand lit
où l'on m'a porté,
les barbelés ne laissent pas de trace.
Est-ce que je rêve ?
Laissez-moi me reposer,
dites au soleil de me couver.
Ce corps doit être restauré.
Des mains, des visages se penchent.
Dans ce berceau,
il n'y a que bienveillance.
Avec ces regards et ces caresses,
pourquoi aurais-je
encore besoin de me déchirer ?
Dites au jeune merle
ivre dès le matin
de me montrer le chemin de la source
où les peines disparaissent.
C'est là que j'irai,
les forces revenues.
Le jardin y sera sans barbelés,
les coeurs libérés.
Laissez-moi me reposer,
dites au soleil de me couver.
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