mercredi 17 décembre 2025

 



Lueurs où se perdre.
Perdu pour perdu,
il n'y a plus rien à perdre
à tout miser
sur la lumière.

Même si la nuit pèse,
même s'il n'y a personne
qui peut vraiment comprendre.

Reste d'incertaines lueurs
qui palpitent
desserrent les mailles du filet.

Personne n'interviendra.
Personne ne sauvera
le cœur seul peut offrir
son cri, un vrai cri

le silence l'entendra
le silence effacera tout

On verra chaque pensée
comme un bateau égaré
sur les flots,
un bateau qui s'éloigne.

Y-a-t-il un haut, un bas ?
Plus de direction.

Offrande de ce qui est
jusqu'à l'os
et plus encore,
pour se relever, 
un matin peut-être 
comme si tout s'était effacé,
le poids du monde sur la nuque
enfin en poudre
disparu d'un souffle.






mardi 16 décembre 2025

 

Reprendre le fil,
le couper ?

Pourquoi dit-on
passer un coup de fil ?

Et le fil d'une histoire ?
Il était une fois
deux fois, trois fois

et puis plus rien.

Si, reste le fil d'Ariane
pour sortir du labyrinthe.

l'histoire se déroule
le long d'un fil,
un fil de mots,
ceux qui font mal,
qui tuent à petit feu.

Et peu à peu la parole
passe sous les murs,
creuse un passage
où tout s'éclaire.

Coupe le lien
si tu le veux,
mais ne perds pas 
le fil




lundi 15 décembre 2025

 



Bienheureuse solitude,
seule béatitude,
disait Bernard de Clairvaux.
Dans le brouillard
l'arbre seul
est un rappel
de cette solitude.

mais le même Bernard
disait aussi :
"l'âme cesse d'être solitude
quand elle devient
sanctuaire."

Etre seul
mais habité
d'une Présence mystérieuse
vers laquelle on se tourne
dans l'oubli de ce regard
sur soi-même
où si souvent
l'on se perd.







dimanche 14 décembre 2025

 


Il y a des départs 
qu'on ne voit pas,
des départs qui échappent 
à toute raison.

Pas d'organisation,
pas de préparation.

Bateaux au port,
vous ne partez pas
puisque vous revenez.

Partir.
Mais c'est autre chose
que partir
pour aller d'un lieu
à un autre

Partir et rester là
sans rien en dire,
parce que l'on n'en sait rien.

Mais on le voit bien,
(Ce n'est pas un rêve)

Partir.







samedi 13 décembre 2025

 


N'avoir qu'un pays
où même les mousses s'illuminent.
C'est le pays où l'on nait
et le pays où l'on meurt.
Les mots ne peuvent rien en dire
mais ils disent comme la pluie
creuse le roc aveugle.

N'avoir qu'un pays
dont on ne sait rien
mais que tout le monde connaît,
un pays qui pleure
quand on s'éloigne
et qui sourit
au retour du voyageur.

N'avoir qu'un pays
que l'on épouse à toute heure.
Son baiser n'a nulle trace
d'amertume.
Pouvoir s'y endormir
pour ce jour où
il n'y aura plus de nuit.




vendredi 12 décembre 2025

 

Cela coule de source
de la Source

Chantent les cœurs,
la joie est le seule remède !




 

En bord de Meurthe
contraste saisissant
entre un héron à bec jaune
et deux cormorans
qui se découpent
en ombres chinoises
perchés au dessus de l'eau.

Le ciel pourtant était gris,
l'eau brune et sans reflets.
Mais la vie fait toujours irruption
au moment où l'on ne l'attend pas.

Tout comme parfois
le cœur se met à chanter
alors que l'on découvre
bien en face
cette terrible ingratitude
qui pour chacun est un enfer.

Comment maintenant rendre
une once de l'immensité
que l'on a reçu ?