Une plage normande,
nul besoin de soleil
C'est comme si
tout s'était tu.
On voit bien ici
que c'est devant.
Devant, toujours devant
Et tout s'élargit.
Les biais pris
depuis l'exil
de l'enfance
se défont
en une respiration.
C'est cela vivre
loin du pire
Nul besoin de répéter
sans fin la blessure,
d'en déchirer la couture
encore et encore
pour que cela continue
à faire mal.
Le cercle s'est ouvert
à l'horizon
et les silhouettes lointaines
grains de sable humain
sont là
pour être soufflés
par le vent.
Poussière de poussière,
le temps est venu
de laisser place
au plus grand.
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