"Quelque soit leur langue,
j'ai toujours aimé les chants"
Nâzim Hikmet
Chante la rivière
remuante ou placide,
chantent tous ces jours
de paix et de combats.
Les feuilles pourrissent
sur la berge mais
l'eau s'écoule
sans en avoir cure.
Au cœur des remous
le soleil jette des étincelles
et peut-être sans le savoir
un promeneur s'illumine.
Il rend plus grâce
pour ses défaites
que pour ses victoires,
car seule la nuit
peut creuser l'espace
pour crier vraiment
au secours.
Chante la rivière,
chante le cœur
de l'homme secouru
par les points noirs
d'une coccinelle
ou le reflet des arbres
qui parlent du pays immobile
où l'âme enfin
n'a plus rien à faire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire