ne fait plus peur.
vendredi 31 mars 2023
mercredi 29 mars 2023
mardi 28 mars 2023
lundi 27 mars 2023
Les cueilleurs arrivent
ivres de ta couleur
qui baignent les yeux
de soleil quand la forêt
semble morte.
Jonquille, mieux vaut
que tu fanes
dans le vase
d'une maison tranquille
a l'abri du grésil.
Et tout recommencera.
Tu fleuriras à nouveau.
et ton jaune vif
soutiendra les cœurs
tout le prochain hiver
dimanche 26 mars 2023
jeudi 23 mars 2023
mercredi 22 mars 2023
mardi 21 mars 2023
lundi 20 mars 2023
samedi 18 mars 2023
vendredi 17 mars 2023
Tu as donné une pierre à celle dont tu ne sais rien. Rien d'autre qu'un sourire bouleversant où apparaissait en une flamme tout le drame du monde. Tu t'es incliné devant cette majesté, comme on s'incline devant des pieds nus qui ont arpenté des chemins de poussière.
Tu as vu ce cri comme la larme qui pointe à peine.
Toute vie est donnée. Chacun revêt son costume, répète son rôle.
Même l'ami qui t'a sauvé la vie prononce ces mots terribles : "A quoi bon ?"
On dirait du sable emporté par un torrent. La belle au bois dormant ne veut plus se réveiller. L'ami ne voit plus son rêve. Il a peur d'un éclat.
"A quoi bon ?" Dans les remous du fleuve, des corps se glissent comme dans des draps.
Tu ne veux plus être englouti. Tu crées ton monde. Tu ne t'enrouleras pas dans des bandelettes. Tu ne rejoindras pas la tombe, la place qu'ils t'ont préparée !
Peut-être y-a-t-il quelqu'un à la fenêtre de l'immeuble d'en face qui croise ton regard sans le savoir, qui trace quelques lignes sur le ciel de papier blanc, en même temps que toi, quelqu'un que tu n'as pas besoin de rencontrer puisqu'il est avec toi dans cet espace. Tu n'as pas besoin de lui tenir la main.
jeudi 16 mars 2023
mercredi 15 mars 2023
mardi 14 mars 2023
lundi 13 mars 2023
dimanche 12 mars 2023
samedi 11 mars 2023
vendredi 10 mars 2023
mercredi 8 mars 2023
mardi 7 mars 2023
Eloignement, comme un départ, tu quittes immobile ce qui n'était pas, du sable, rien ! Tu es à ta fenêtre avec le jour qui ne veut pas se lever, et le chant d'un oiseau qui se répète, qui se répète ! Deux colombes passent, cherchent un gîte. Légère bruine, paysage en pleurs après le trop fort soleil d'hier ! Tu consens à cela. Passera aussi par là le vol fragile d'un oiseau ! Ta maison est calme. Elle vogue dans sa patience à elle. Elle prend avec ses murs et ses parquets tous les moments du temps. Elle se dispose à être maison pour accueillir un être humain et sa poussière. Tu as vécu, tu vivras, et entre les deux, des petits riens forment un chemin, remettre une pince à l'atelier, éplucher les choux de Bruxelles qui jaunissaient ! Tout est tombé. Tu vois clair. Une grande clarté qu'aucun nuage ne peut envahir ! Les quelques arbres que tu aperçois au loin sont devenus des frères. Ils sont juste à leurs places d'arbres. Ils n'ont pas à faire d'efforts pour se couvrir de feuilles et de fleurs. Tu vis ce que tu as à vivre, comme on laisse partir un enfant vers son océan. Toi, tu donnes seulement une caresse à ton jour. Tu regardes ce qu'il t'offre comme on ouvre une caisse oubliée dans un grenier. Tu prends soin de tes moments comme tu prenais soin de ceux qui maintenant n'ont plus besoin de toi. Tu es là, jardinier de ta terre quotidienne. Tu ne refuses pas cette odeur un peu âcre. Tu égrènes ton réel, tu tamises doucement la vie que tu aimes !